Contexte et enjeux diplomatiques
Lors d’un appel téléphonique, Xi Jinping a évoqué Taïwan en rappelant que l’île est considérée par Pékin comme une composante importante de l’ordre international d’après-guerre et que Pékin n’écarte pas l’éventualité d’une intervention militaire dans ce dossier.
Le dirigeant chinois a aussi souligné que Pékin et Washington devraient maintenir l’élan de leurs relations après leur rencontre d’octobre à Busan, en Corée du Sud, où les deux responsables avaient tenté d’apaiser la guerre commerciale.
Taïwan, une question sensible et réactions régionales
Selon l’agence Chine nouvelle, Xi a réaffirmé que le retour de Taïwan à la Chine constitue une pièce clé de l’ordre international d’après-guerre.
La Première ministre japonaise Sanae Takaichi a évoqué la possibilité que des opérations armées contre Taïwan pourraient justifier une intervention du Japon pour défendre l’île, proposition perçue comme provocatrice par Pékin.
Aux États-Unis, le statut officiel de Taïwan n’est pas reconnu, mais l’île demeure le partenaire américain le plus important et son principal fournisseur d’armes.
Le chef de la diplomatie taïwanaise, Lin Chia-lung, a exprimé des inquiétudes quant à l’effet éventuel des discussions Trump-Xi sur les intérêts de Taïwan, appelant à une vigilance accrue tout en soulignant que des évolutions pourraient aussi concerner les intérêts américains.
Éléments concrets et répercussions économiques
À l’issue de l’échange, Pékin a accepté de suspendre pendant un an des restrictions supplémentaires sur les exportations de terres rares, essentielles pour l’industrie technologique mondiale.
Sur le volet commercial, l’accord encadré prévoit une réduction des droits de douane américains sur les produits chinois de 57 % à 47 %, et la Chine s’est engagée à acheter 12 millions de tonnes de soja américain d’ici la fin de l’année, puis 25 millions de tonnes par an à partir de 2026.