Découverte et suivi de 3I/ATLAS
La comète interstellaire 3I/ATLAS a été repérée pour la première fois le 1er juillet par le système d’alerte ATLAS basé à Rio Hurtado, Chili. Elle est depuis suivie par des astronomes du monde entier.
Observations récentes et cadre technique
Le 2 octobre 2025, la caméra HiRISE, embarquée à bord du Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA, a capturé 3I/ATLAS depuis l’orbite martienne. À ce moment, elle se trouvait à environ 30 millions de kilomètres de la sonde spatiale (environ 0,2 unité astronomique). L’échelle indiquée sur l’image précise que 932 miles correspondent à environ 1500 kilomètres.
Les clichés, bien que nets à distance, permettent de distinguer la chevelure et la queue de poussière qui entourent le noyau. La publication des images a été retardée par la fermeture du gouvernement américain.
Contexte historique et comparaison
Cette situation rappelle d’autres objets interstellaires observés auparavant, notamment 1I/Oumuamua détecté en 2017 et 2I/Borisov en 2019.
Interprétations et cadre scientifique
Selon la NASA, 3I/ATLAS est bien un visiteur venu de l’extérieur de notre Système solaire et il ne présente aucune technosignature détectable. Le responsable indiquait que le monde était en droit de se poser des questions et que cet objet pouvait être perçu comme un visiteur amical de notre Système solaire, un bolide rapidement identifié comme une comète.
Cette perspective s’inscrit dans le cadre d’observations menées par plus d’une douzaine de plateformes scientifiques, parmi lesquelles les télescopes spatiaux Hubble et James Webb et des satellites en orbite autour de Mars.
Trajectoire et signification
La trajectoire de 3I/ATLAS est décrite comme inhabituellement inclinée et suggère une traversée du Système solaire en provenance de régions inconnues. L’agence précise qu’elle ne représente aucune menace pour la Terre et qu’elle ne s’approchera pas à moins de 275 millions de kilomètres.
Composition et caractéristiques
Les analyses préliminaires indiquent une composition compatible avec les comètes vues dans notre Système solaire, avec notamment du dioxyde de carbone et de l’eau; des signatures de cyanure et en quantité notable de nickel ont également été détectées, ce qui n’est pas sans rappeler des éléments observés dans 2I/Borisov et dans certaines comètes solaires.
Le chercheur Chris Lintott souligne que l’étude suggère une matière similaire à celle des comètes terrestres malgré une origine potentiellement différente.
Noyau et dimensions
Le diamètre du noyau reste difficile à déterminer avec précision. Sur la base des observations de Hubble, les scientifiques estiment une taille allant de quelques milliers de pieds à quelques miles, et le noyau paraît globalement rond.
Prochaines étapes et situation actuelle
À mesure que 3I/ATLAS s’éloigne du Soleil, sa position la plus proche du Soleil a eu lieu en octobre et sa proximité maximale avec la Terre est attendue dans environ un mois, selon l’astronome Larry Denneau, co‑chercheur principal pour ATLAS à l’Université d’Hawaï. L’article est signé Stéphanie Jaquet et Reuters.