Lausanne envisage le déplacement du local d’injection de la Riponne
Selon le syndic Grégoire Junod, la Municipalité étudie la possibilité de déplacer le local d’injection situé à la Riponne, sans qu’une décision ait été prise à ce stade.
La Riponne est confrontée à une dégradation marquée de la situation, avec l’émergence du crack et les conséquences en termes de violence et d’insécurité dans le centre-ville.
Étant donné le réaménagement prévu de la place, il pourrait être utile de regrouper sur un même site plusieurs prestations destinées aux personnes toxicodépendantes: suivi médical, hébergement et petits revenus via des missions temporaires, afin de conduire une politique mieux coordonnée.
Meilleure collaboration entre acteurs publics
Le syndic refuse toutefois de fermer les structures d’accueil des personnes toxicodépendantes, contrairement à ce que réclame l’UDC, estimant que cela déplacerait les problèmes dans la rue et serait contraire au bon sens.
Grégoire Junod appelle à une meilleure collaboration entre la police, la santé publique cantonale et les services sociaux afin de partager des objectifs acceptés par tous et d’améliorer la prise en charge sociale et sanitaire des toxicomanes, tout en renforçant la qualité de vie dans l’espace public.
Réactions du tissu économique et social du centre
Des commerçants du centre ont adressé une lettre ouverte à la Municipalité à la mi-octobre pour dénoncer une situation devenue intenable près du local d’injection et réclamer des mesures urgentes.
Éléments contextuels sur les espaces dédiés
Un premier espace de consommation de drogues sécurisé a été ouvert en 2018 au Vallon. Une antenne pilote de cet ECS a été inaugurée en 2024 à la Riponne. Le nouveau local d’injection compte 17 places et peut accueillir plus de 100 personnes par jour.