Contexte et chiffres clés

Au Centre hospitalier du Valais romand, on constate une progression des incivilités dirigées contre le personnel: 193 cas en 2023, 244 en 2024 et 207 à la mi-août 2025. La direction indique que ce phénomène reflète une problématique observée au niveau national et relève d’un enjeu sociétal nécessitant une réponse institutionnelle. Tous les services sont touchés, et non uniquement les urgences ou la psychiatrie.

Typologies et conséquences

Les actes recensés couvrent des agressions physiques ou verbales, ainsi que des violences à caractère sexuel. Des atteintes à l’honneur, des menaces, des discriminations ou des comportements hostiles, et des atteintes au droit à l’image par diffusion non autorisée de photos ou de vidéos complètent ce panorama.

Mesures et dispositif

Face à cette hausse, l’Hôpital du Valais met en place une directive institutionnelle en mode tolérance zéro envers les incivilités visant son personnel et les personnes en visite sur ses sites. Cette démarche s’effectue en collaboration avec les équipes sur le terrain, la direction et le conseil d’administration.

La campagne vise à protéger les environ 6200 collaborateurs, à dissuader les comportements hostiles, à soutenir les victimes et à préserver la qualité des soins et la prise en charge des patients.

Actions concrètes et calendrier

Plusieurs mesures entrent en vigueur dès aujourd hui. Une formation en ligne sera progressivement proposée à l’ensemble du personnel du Valais romand afin de mieux comprendre les formes d’incivilités, d’identifier les comportements à risque et de renforcer les stratégies de prévention. Dans le Haut-Valais, des formations à la désescalade existent déjà depuis plusieurs années.

Un lien intranet permettra au personnel de signaler les incivilités, petites ou importantes. Par ailleurs, une campagne d’affichage et une brochure seront déployées dans les unités pour sensibiliser patients et visiteurs.

Dialogue et protection du personnel

La dirigeante précise que cette démarche vise à instaurer un dialogue constructif avec les patients et les familles et à préserver les collaborateurs, afin de réduire les souffrances physiques et psychiques, éviter la démotivation et maintenir la qualité des soins.

Appel à un sursaut citoyen

Le directeur général rappelle que lors de la période Covid-19, la population avait soutenu le personnel par des applaudissements, et que des incivilités subsistaient toutefois. Il s’agit d’un appel à un sursaut citoyen pour davantage de respect envers le personnel soignant, dans une tonalité préventive et conviviale.

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