Après deux semaines passées en détention provisoire, une agente territoriale spécialisée des écoles maternelles (Atsem) de 59 ans a été libérée sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Montpellier. Elle reste mise en examen pour des faits de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, dans le cadre d’une enquête ouverte fin juillet.

Une enquête ouverte début juillet

L’affaire a débuté après le dépôt d’une plainte par les familles de deux enfants au début du mois de juillet. Cette démarche a entraîné dès le 3 juillet la suspension conservatoire de l’Atsem par son employeur, la mairie de Vic-la-Gardiole, une commune de 3 500 habitants située entre Montpellier et Sète.

Le 29 juillet, une information judiciaire a été ouverte autour de faits qualifiés de viols et agressions sexuelles sur des enfants de 3 et 4 ans. Le 31 juillet, le parquet de Montpellier a précisé dans un communiqué que les faits visés concernaient notamment des actes de pénétration digitale et de masturbation supposés avoir été commis sur neuf enfants.

Liberté conditionnelle et obligations judiciaires

La chambre de l’instruction de la cour d’appel a autorisé la mise en liberté de la suspecte, tout en lui imposant des obligations : elle ne doit pas entrer en contact avec des enfants ni résider dans l’Hérault. Selon l’avocate de la défense, cette décision illustre « l’importance accordée à la présomption d’innocence », principe que sa cliente affirme constamment.

Réactions contrastées

L’un des avocats des familles plaignantes, Me Marc Gallix, représentant les parents d’une petite fille, a déclaré que cette décision surprendrait fortement les parents concernés, qui doivent désormais attendre la fin des investigations menées par le juge d’instruction, incluant expertises et nouvelles auditions d’enfants.

La défense, de son côté, considère que la justice a privilégié une approche indépendante face au contexte émotionnel entourant le dossier.

Multiplication des plaintes

Selon Me Gallix, en plus des neuf enfants déjà identifiés comme parties civiles, cinq nouvelles plaintes seraient en cours, ce qui porterait à une quinzaine le nombre potentiel de mineurs concernés. Lors d’une audience à huis clos, la prévenue avait clamé son innocence et évoqué l’idée d’un complot, position fermement rejetée par les parties civiles et le parquet qui demandaient son maintien en détention.

Rentrée scolaire sous surveillance

Face à cette affaire, le rectorat a annoncé que la rentrée dans l’école concernée serait préparée « avec toute l’attention nécessaire », et qu’un dispositif d’accompagnement spécifique serait déployé afin de soutenir les élèves, leurs familles et la communauté éducative.

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