Genève : vote populaire potentiel sur l’initiative anti-frontaliers dans les postes clés de l’État
Contexte et objectif de l’initiative du MCG
Le MCG poursuit son action contre l’emploi des travailleurs frontaliers dans le secteur public. Son initiative, intitulée Garantir la souveraineté : Non aux frontaliers dans les postes stratégiques de l’État, vise à bloquer l’arrivée des permis G au sein de l’État.
Selon la Tribune de Genève, le texte, débattu au Grand Conseil jeudi soir, a été renvoyé en commission, ouvrant la voie à un contre-projet et, à terme, à une votation populaire.
Le dispositif précise que les postes visés concernent des activités d’exercice de la puissance publique et qui servent la sauvegarde des intérêts généraux de l’État ou d’autres collectivités publiques.
La version initiale prévoyait de réserver ces postes aux personnes de nationalité suisse ou résidant dans le canton; le Conseil d’État a supprimé cette obligation de résidence jugée illégale, et reste l’exclusion des frontaliers.
Aux yeux du député MCG François Baertschi, les frontaliers occupent encore de nombreux postes stratégiques, notamment au sein des SIG, à la Cour des comptes et à l’Hospice général.
Les opposants estiment toutefois que l’initiative est inutile : la loi prévoit déjà une forme de préférence cantonale et les besoins en personnel dépassent l’offre locale.
Selon Le Courrier, le Centre et Libertés et justice sociale ont manifesté une certaine ouverture envers l’initiative, laissant entrevoir la possibilité d’un contre-projet. Le Conseil d’État n’y serait pas favorable.