Contexte budgétaire et impact sur les hôpitaux romands
Des réductions de ressources et des suppressions de postes se multiplient dans les établissements publics des cantons romands, impactant le quotidien des équipes et, par extension, la qualité des soins. Cette analyse s’appuie sur une enquête réalisée par La Liberté auprès d’une dizaine de collaborateurs du CHUV, des HUG et de l’HFR.
Augmentation de l’affluence et pression sur le personnel
Selon les témoignages, la fréquentation a crû d’environ 30 % depuis la période Covid, alors que les effectifs se trouvent en sous-effectif. Une ASSC des HUG indique que la pression et le manque de ressources conduisent à des interventions dans des conditions qui ne devraient pas exister.
Erreurs et incidents signalés
Dans ce contexte, des erreurs ont été évoquées: une infirmière admet avoir fait une erreur lors de l’administration de médicaments; une autre a reconnu avoir effectué une prise de sang sur le mauvais patient. D’autres cas similaires sont mentionnés par d’autres soignants.
Conditions de travail et départs
Une ancienne infirmière du CHUV explique que le manque de temps empêchait d’assurer certaines nécessités essentielles, ce qui l’a amenée à quitter l’établissement.
Situation à l’HFR et montée des tensions
À l’HFR, la question des lits disponibles demeure centrale: l’hôpital est presque constamment en situation de complet, même avant le pic de grippe saisonnière. Une infirmière rapporte que les patients attendent à la centrale et que les équipes travaillent dans des conditions lourdes, avec une augmentation des agressions verbales et physiques.
Départs, actions et mobilisation
Le phénomène des démissions et des reconversions professionnelles se renforce. Une manifestation est prévue ce samedi sur la place fédérale à Berne pour réclamer une application effective de l’initiative « des soins infirmiers forts » et de meilleures conditions de travail.