Le 15 août 2025, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont retrouvés en Alaska pour un sommet bilatéral centré sur la guerre en Ukraine. La rencontre s’est conclue par une conférence de presse conjointe où, de manière notable, le président russe a semblé occuper une place plus visible que son homologue américain.

Un sommet attendu sur le conflit en Ukraine

Avant la rencontre, Donald Trump avait affirmé que Vladimir Poutine ne tirerait aucun avantage de ces échanges. Cependant, lors des brèves déclarations devant la presse, le président américain n’a pas obtenu d’engagements concrets de son interlocuteur. Vladimir Poutine, qui a pris la parole en premier, a insisté sur la nécessité de traiter ce qu’il considère comme les « causes profondes » du conflit, tout en écartant un cessez-le-feu immédiat, pourtant demandé par Kiev.

Trump discret, Poutine plus à l’aise

Alors que Donald Trump est réputé pour ses interventions marquées et son goût pour les face-à-face médiatiques, il est apparu beaucoup plus réservé lors de cette conférence. Plusieurs observateurs ont noté un ton parfois crispé, en contraste avec un Vladimir Poutine détendu, multipliant gestes et sourires. Sur une base aérienne américaine, entouré de l’arsenal militaire des États-Unis, Trump n’a pas répondu aux questions des journalistes, préférant réserver ses premières réactions à l’animateur Sean Hannity sur Fox News.

Des réactions contrastées

Certains analystes estiment néanmoins que Donald Trump n’a pas concédé de terrain décisif au Kremlin. Jennifer Kavanagh, directrice des études militaires chez Defense Priorities, considère que l’ancien président mérite une reconnaissance pour ses efforts de médiation. D’autres voix, issues notamment du Parti démocrate, ont en revanche critiqué son attitude, jugeant qu’elle donnait trop de visibilité au dirigeant russe.

Déclarations et polémiques

Au cours de sa visite en Alaska, Vladimir Poutine a affirmé qu’une guerre en Ukraine n’aurait pas éclaté si Donald Trump avait été au pouvoir, un propos qui a semblé satisfaire ce dernier. Donald Trump a par ailleurs réitéré son opinion selon laquelle le conflit serait lié à « la faiblesse » de son prédécesseur Joe Biden. Ces déclarations ont provoqué des réactions politiques outre-Atlantique, certaines personnalités qualifiant la rencontre de mise en scène favorable au président russe.

Le ton ironique du service de presse du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a également marqué les esprits avec un message diffusé sur X, faisant référence à l’attitude de Trump pendant la conférence et comparant la scène à une caricature.

Élections et échanges sensibles

Lors de son entretien avec Sean Hannity, Donald Trump a rapporté que Vladimir Poutine avait évoqué le système électoral, notamment en critiquant le vote par correspondance. Le président russe aurait également exprimé à son homologue qu’il estimait que Trump avait largement remporté l’élection présidentielle américaine de 2020, alors que celle-ci a été officiellement gagnée par Joe Biden, un résultat que Donald Trump continue de contester.

Âgé de 79 ans, l’ancien président américain, connu pour son style offensif en politique internationale, s’est ainsi montré inhabituellement en retrait face à Vladimir Poutine. Cette posture contraste avec ses échanges passés, mais relance en même temps les débats sur sa stratégie diplomatique et ses intentions en cas de retour durable sur la scène internationale.

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