Contexte et accord sur la continuité des liaisons lacustres
Le canton de Vaud, la Communauté de communes Pays d Evian Vallée d Abondance et Thonon Agglomération ont annoncé il y a une semaine avoir trouvé un accord pour assurer la continuité des liaisons lacustres transfrontalières sur le Léman en 2026. Cependant, l’offre globale et la fréquence des navettes entre la France et la Suisse ont été nettement réduites pour tenir compte des contraintes budgétaires des partenaires français.
Des coûts exponentiels et une nécessité de financement public
Le financement de ce service a connu une hausse importante ces dernières années. Thonon Agglomération évoque une participation passant de 340 000 euros environ en 2017 à plus de 4 millions d’euros en 2025 pour les navettes lacustres transfrontalières. L’intercommunalité précise ne pas pouvoir assumer davantage sans soutiens financiers publics.
Des pourparlers difficiles et une répartition partagée
Après la dénonciation de la convention par la partie française l’année dernière, plusieurs mois de négociations ont abouti à un compromis. Les deux parties continueront de financer à parts égales les prestations non couvertes par les recettes, mais avec une offre réduite.
La conseillère d’État vaudoise en charge de la Mobilité a rappelé qu’il n’y a pas de marge pour que les Suisses prennent en charge la partie non financée par la France.
Deux pétitions pour alerter et peser sur les décisions
La ligne Thonon-Lausanne sera la plus affectée dès le 14 décembre avec des liaisons réduites de moitié en semaine et supprimées le week-end.
Deux pétitions ont été lancées par des frontaliers, totalisant environ 4000 signatures ce vendredi. Le collectif de défense des lignes N1, N2 et N3 a regretté cette décision prise sans concertation avec les usagers qui se trouvent au pied du mur.
Vers un cadre juridique et financier durable dès 2027
L’Amicale des frontaliers et l’Amicale des usagers du transport public lacustre AUTPL souhaitent engager des échanges avec les autorités françaises pour obtenir un soutien financier plus important. Des discussions se poursuivent entre le canton de Vaud et les agglomérations concernées afin d’établir un cadre juridique et financier pérenne dès 2027.