Contexte et déclarations récentes
Suite à l’assassinat attribué à Charlie Kirk, Donald Trump a désigné les mouvements antifas comme « terroristes », même si aucun lien entre le meurtrier présumé et des organisations de gauche, y compris antifascistes, n’a été établi à ce jour.
Initiatives européennes non contraignantes
À la suite de cette prise de position, le Parlement néerlandais a adopté une motion analogue, juridiquement non contraignante. En Belgique, le président du parti libéral MR a également appelé à l’interdiction des groupes antifascistes, sans toutefois proposer une définition précise.
Origine et sens du terme antifa
Le terme antifa remonte à l’Allemagne des années 1920, dans la République de Weimar, où il désignait des groupes proches du KPD pour mener une action directe dans la rue contre les chemises brunes.
En Europe, à partir de 1934‑1935, l’expression antifascisme devient courante dans des contextes où des régimes fascistes et nazis restent au pouvoir en Italie, en Allemagne et dans d’autres pays comme la Bulgarie, la Hongrie ou la Pologne.
Antifa aujourd’hui : mouvement ou label ?
Selon l’historien Gilles Vergnon, l’antifascisme actuel se présente davantage comme une idéologie ou un label adopté par divers militants que comme une organisation structurée. En France notamment, il serait difficile d’identifier une organisation unique avec locaux et presse.
Échelle locale et exemples récents
Des groupes antifascistes subsistent à l’échelle locale. La Jeune Garde antifasciste, fondée en 2018 et active à Lyon, a été dissoute en juin 2025 par le Conseil des ministres, suscitant des réactions de la gauche. Son fondateur, Raphaël Arnault, a été élu député à l’Assemblée nationale lors des élections de juillet 2024.
Gilles Vergnon estime que parler d’antifascisme aujourd’hui peut constituer une utilisation contestable du terme, notamment en France, où le Rassemblement national n’est pas considéré comme un mouvement fasciste par définition, faute de milices paramilitaires en uniforme associées.
Violence et réalité de l’extrême droite
Si le RN cherche à gagner en respectabilité, des liens avec des groupuscules d’ultra‑droite ont été évoqués, notamment par Mediapart en lien avec le Comité du 9‑Mai affichant des symboles néonazis.
La violence demeure une réalité en France : des actes d’intimidation contre des élus locaux et des agressions contre des projets ou des domiciles liés à l’extrême droite ont été signalés, y compris en Bretagne en 2023.
Débats et surveillance
La surveillance des groupuscules d’extrême gauche et les débats autour de répression se poursuivent, reflétant une tension politique sensible autour de l’antifascisme et de ses acteurs.