Contexte et réajustement de la grille horaire lacustre
La réforme annoncée par les autorités vaudoises et françaises prévoit une nouvelle grille horaire sur le lac, en vigueur à partir du 14 décembre. Le sentiment des travailleurs frontaliers est mitigé, plusieurs témoignages évoquant des doutes sur l’impact réel.
Des liaisons peu touchées et une coupure marquée sur la liaison N2
Si les trajets entre Évian et Lausanne (N1) et entre Yvoire et Nyon (N3) subissent peu de modifications, la liaison entre Thonon et Lausanne (N2) est fortement amputée. En pratique, elle ne comptera plus que six traversées par jour en semaine (trois le matin et trois le soir), contre quinze jusqu’à présent. Entre 10h20 et 16h05, aucun bateau n’assurera la liaison entre les deux ports. Le week-end, ce service est supprimé.
Impact sur les usagers et les travailleurs frontaliers
Pour les usagers, majoritairement des travailleurs frontaliers, ces coupes posent problème. « Des centaines de familles vont être impactées », témoigne un passager régulier employé à Lausanne dans le Dauphiné Libéré. « Je n’ai aucune idée de comment je vais pouvoir m’organiser », ajoute-t-il.
Un autre habitué envisage une solution possible : « On va prendre la bagnole et aller à Évian, comme il y a quinze ans, mais il va falloir se garer… »
Une infirmière anesthésiste, employée à Lausanne, affirme à 20 Minutes qu’elle n’en restera pas là : « Cette décision est injuste. Élus et journalistes ont été interpellés pour trouver une solution pour nous, les travailleurs. Car le port d’Évian n’a pas la capacité d’accueillir autant de monde. »
Réactions et actions prévues
Cette professionnelle est membre d’un groupement de pendulaires lésés, qui prévoit de se réunir dimanche à 17h à Thonon pour faire entendre leur voix. Par ailleurs, une pétition a été lancée.
