Procès parisien autour de l’appartenance à l’État islamique
À Paris, l’accusation réclame des peines comprises entre 10 et 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre de trois femmes jugées pour leur appartenance au groupe État islamique, dont la nièce des frères Clain, qui avaient revendiqué les attentats du 13 novembre 2015.
Dans son réquisitoire, l’avocat général Nicolas Braconnay affirme que « elles n’ont pas été victimes de la terreur, mais agents de la terreur ». Cette formulation est reprise par le parquet pour caractériser leur implication.
Peines réclamées et profils des prévenues
Le Parquet national antiterroriste a requis 15 et 13 ans de réclusion criminelle respectivement à l’encontre de Christine Allain, 67 ans, et de sa belle‑fille Jennyfer Clain, 34 ans, toutes deux liées au dossier des attentats du 13 novembre. Pour Mayalen Duhart, 42 ans, l’avocat général a demandé dix ans d’emprisonnement avec un mandat de dépôt à effet différé, elle qui est sortie de détention provisoire depuis deux ans.
Parcours en Syrie et retour en France
Arrivées en Syrie peu après la proclamation du califat par Abou Bakr al‑Baghdadi en juin 2014, les trois femmes auraient vécu un temps à Raqqa avant de fuir, en 2017, le long de l’Euphrate face à l’avancée des forces menées par les Kurdes et soutenues par une coalition internationale.
Le séjour, de six ans, les conduit ensuite à Azaz, près de la frontière turque, dans un camp où les conditions de vie sont décrites comme déplorables et où les violences se produisent. Elles y auraient vécu avec un petit groupe de femmes affiliées à l’État islamique et ont été arrêtées en 2019 avec leurs enfants, puis renvoyées en France après un séjour en centre de rétention en Turquie.
Conséquences pour les enfants et analyse du parquet
Selon le ministère public, ce long séjour a entraîné un tort considérable pour leurs enfants, et le parquet met l’accent sur les répercussions humaines et sociales de ce parcours.
Le verdict est attendu ce vendredi.